Observatoire magnétique Victoria (VIC)
Nom | Victoria |
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Code alphabétique AIGA | VIC |
Code numérique AIGA | 041237 |
Coordonnées géographiques | 48.520° N, 236.580° E |
Coordonnées géomagnétiques (IGRF-12 (2015)) | 53.81° N, 60.75° O (2015.0) |
Altitude | 197 m |
Année d'inauguration | 1957 |
Données de l'observatoire | liens |
Pour plus d'information sur le code AIGA, s'il-vous-plaît visiter le site web de AIGA.
L'Observatoire géomagnétique de Victoria a été établi en 1957, sur le terrain de l'Observatoire astrophysique fédéral (maintenant le Conseil national de recherches du Canada) sur le mont Little Saanich, à environ 16 km au nord de Victoria. Situé dans un cadre enchanteur, il domine la mer d'une hauteur de 197 m, dans un secteur boisé à environ 120 m au nord-est des bureaux de l'Observatoire astrophysique fédéral. On a choisi cet emplacement en 1956, en raison de la proximité des installations d'observation et des sources d'alimentation, ainsi que de la distance convenable des autres bâtiments et des pipelines.
La région est constituée de roches intrusives acides de l'ère mésozoïque. En 1956, un relevé selon un quadrillage dont les divisions mesuraient 7,5 m a visé à déterminer les gradients d'intensité du champ magnétique vertical. Il a révélé un écart moyen, entre les stations, de 25 nT plus ou moins un écart-type de 20 nT dans chaque cas, en valeur absolue. Aucune anomalie de plus de 25 nT n'a été décelée à moins de 30 m de l'emplacement du bâtiment, et la répartition des anomalies faibles semblait aléatoire. Vers le sud-est, hors du périmètre précité, on a observé une baisse de 50 nT. On a donc choisi l'emplacement en raison de sa planéité et de son caractère pratique, puisque le terrain connaît une dénivellation plutôt abrupte à l'est.
À l'origine, l'équipement magnétométrique logeait dans une construction préfabriquée d'aluminium de 4,5 m sur 6,5, érigée en 1956 et dont l'axe longitudinal correspondait à l'axe nord-sud magnétique.
En septembre 1959, on a terminé la construction d'un bâtiment permanent pour les variomètres, qui était situé à une trentaine de mètres à l'est des constructions temporaires d'origine ; c'est une construction isolée, de 5,5 m sur 5,5, en blocs de ciment, comptant deux pièces de 2,5 m sur 4,5 et une entrée de 1 m sur 5,5 qui sert de sas pour arrêter la lumière. Le sol est constitué d'une plate-forme unique de béton reposant sur la roche en place, ce qui permet de choisir en souplesse l'emplacement des instruments et de dissiper efficacement la chaleur. L'équipement de commande du magnétomètre électronique de même que les autres pièces d'équipement auxiliaires des variomètres (chronomètre, alimentations, etc.) restent dans la construction préfabriquée temporaire d'origine, des câbles de commande reliant les deux constructions. L'équipement auxiliaire des enregistreurs photographiques de même que de l'appareil AMOS MK I ont été déménagés de la construction préfabriquée au pavillon administratif en juin 1976.
En septembre 1961, on a terminé la construction d'un bâtiment permanent pour loger les appareils absolus, à une trentaine de mètres au nord des bâtiments abritant les variomètres et les commandes.
En septembre 1969, on a installé un magnétographe Ruska à trois composantes. Auparavant, le principal enregistreur photographique était un variographe portatif du magnétisme terrestre Askania-Werke. En avril 1985, on sortait de l'Observatoire le magnétographe Ruska dont on ne se servait plus. En outre, on a remplacé le magnétographe de précision GSI, fabriqué par Sokkisha (Japon) par un théodolite à vanne de flux mesurant la déclinaison et l'inclinaison (conçu par la Direction de la physique du globe) pour servir de principal instrument de la détermination absolue de la déclinaison et de l'inclinaison.
En juin 1971 ont débuté les enregistrements numériques, avec l'installation de l'instrument AMOS MK I de la Direction de la physique du globe. L'instrument est devenu le principal enregistreur de l'Observatoire en juin 1976. Il a fait place, en avril 1985, à l'appareil AMOS MK III, qu'a remplacé à son tour, en mars 1992, le CANMOS. Ce dernier est le principal instrument de l'Observatoire.
Le CANMOS (pour Canadian Magnetic Observatory System - Système des observatoires magnétiques canadiens) a été conçu par le personnel du service de surveillance géomagnétique de la Commission géologique du Canada, qui a mis au point le logiciel de commande des magnétomètres et de traitement des données numériques de base. Il comprend notamment les composantes suivantes :
- un magnétomètre triaxial du commerce, à saturation et à noyau annulaire, monté sur un système de suspension corrigeant l'inclinaison (conçu par la RNCan)
- un magnétomètre Overhauser à précession de protons
- une horloge interne de synchronisation
- divers supports d'information
- périphériques de sortie RS-232 pour les chaînes de données d'une seconde, de cinq secondes et d'une minute
Les AMOS MK I et III étaient des instruments conçus et fabriqués par l'Observatoire fédéral et la Direction de la physique du globe. Ils diffèrent considérablement d'une version du commerce également nommée AMOS.